liens multiples textes et sons Philippe Muray sur la littérature et son pouvoir-devoir désacralisant du nouveau sacré

Publié le par Claire Antoine

                                                    Sur L'auteur (source Wikipedia)
Philippe Muray , romancier français (1945-2006) chroniqueur d'une époque  où « le risible a fusionné avec le sérieux », où le « festivisme » fait loi. 
En moraliste, il stigmatise les travers de notre temps, par la dérision. Il invente une figure emblématique, un type l'Homo festivus, « fils naturel de Guy Debord et du web »
Contre le « règne du rien »,  il veut « réintroduire le négatif pour montrer que lorsqu'on l'évacue, on ne peut plus rien comprendre »
Il  invente également le concept d'« envie du pénal »,  
cette volonté de « combler le vide juridique »,
en créant toujours de nouvelles lois afin de se reposer sur un cadre rigide et formel ( avec quand même quelques cas de jurisprudence) et se délester de ses responsabilités... 

 

                                                    Extrait du texte en lien

                          Désacraliser  les nouveaux dogmes ", nos "nouveaux absolus"

                            Les livres comme tombeaux des dieux du nouveau monde 

 "Si la littérature a un avenir, il consiste à désacraliser sans répit à peu près tout ce qui apparaît parce que tout ce qui apparaît aujourd'hui s'enveloppe dans l'aura d'une sorte de sacralité nouvelle.  Cette sacralité, pour être burlesque, n'en a pas moins une fonction d'intimidation énorme parce qu'elle se base sur ce que nous considérons comme des absolus: les droits de l'homme, la tolérance, la "lutte" contre l'"homophobie" ou la "gynophobie" assimilées au racisme, etc. Au passage, de nouvelles catégories sacrées apparaissent aussi, avec leurs droits particuliers et leurs demandes de lois répressives; tandis que des cortèges de repentants, de pénitents de toutes les couleurs défilent dans le fond du tableau. 

                                               L'hypothèse est que

le monde se redivinise à mesure qu'il devient plus monstrueux. Cette monstruosité elle-même est de plus en plus interdite de représentation (c'est le but des lois insensées que l'on vote tous les jours). 

Décrire cette monstruosité, dédiviniser le nouveau monde, jeter la suspicion sur les prétentions à l'innocence de la nouvelle civilisation, c'est l'idée que je me fais de la littérature. " Fin de la citation de Philippe Muray

 

                                

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