Première prise de notes ( sélective) sur "l'ethos" de l'orateur, son "autorité" : du dire au dit . Le ''Je'' est polyphonique. Lien : OpenEdition Journal , article d'Andrée Chauvin-Vileno, dans semen.revue.org .

Publié le par Claire (C.A.-L.)

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                                                    L’autorité de l’orateur 

Son " autorité" peut être fondée, - en dehors de l’efficacité du logos lui-même -  sur l’ethos , -  c’est-à-dire,  grosso modo sur le caractère, les qualités, la valeur morale, l’adéquation entre parleur, discours et circonstances, qui  repose donc, pour une part sur un savoir préalable des interlocuteurs concernant la vie, le caractère, les actions du locuteur, savoir qui conditionne la réception. Sa légitimité, issue de sa position institutionnelle,  posée en amont destinée à rassurer le public potentiel sur la qualité des propos qui seront tenus. Pour qu’il puisse s’abandonner  avec ou sans réserve…

 Entre parenthèses, l’éthos de toutes les « lectures » émanant des sciences sociales est  prédiscursif. C’est la représentation de l’éthos de l’orateur avant qu’il ne se mette à parler.

Un autre type d’éthos (cf Aristote) se construit dans et par le logos. Il est l’effet « du discours, non d’une prévention sur le caractère de l’orateur »  On parle alors d’éthos discursif, pragmatique émanant de la construction langagière et lié à l’acte d’énonciation.

Mais à l’intérieur de la construction par le discours lui-même, de l’ethos discursif,

 d’autres affinements interviennent,

engageant la conception du verbal (linguistique et paralinguistique)

et de l’énonciation entre  dire/dit,  ce qui se dit à travers la manière de dire, la façon de s’exprimer. => aussi dire/ montrer, c’est  le sujet dans l’exercice de la parole.

Le sujet qui parle est donc polyphonique,  porteur de plusieurs voix.

Il engage la responsabilité du Je qui parle à plusieurs niveaux : celui du sujet parlant-être du monde/ locuteur/ énonciateur, engagé dans une interactivité  qui chacun ont un éthos différent, cumulé, au moment de la prise de parole qui renvoie explicitement au « sujet » situé dans un monde où il agit en tant que lui inséré dans toutes sortes de strates et ce qui renvoie implicitement au sujet qui parle par le lexique, une syntaxe, des intonations,   qui portent des jugements de valeurs plus ou moins conscients.

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