Un article de Richard SOURGNES, dans 7 hebdo, dimanche 29 novembre 2009.
Richard Rognet est né le 5 novembre 1942, dans les Vosges, région où il vit et à laquelle il
demeure fermement attaché.
Avec des amis férus de poésie, il a été en Lorraine, notamment à Metz et à Epinal, à l'origine
d'expositions marquantes et de fructueuses rencontres avec de nombreux poètes contemporains.
Depuis 1977, il publie régulièrement, cherchant à faire entendre les diverses voix, souvent
opposées, qui constituent son univers poétique.
Il a reçu les prix Charles Vildrac, Louise Labé, Max Jacob, Théophile Gautier, Apollinaire et,
pour l'ensemble de son oeuvre, le grand prix de poésie de la Société des Gens de Lettres et le prix Alain Bosquet.
Il est traduit en italien, allemand, espagnol, bulgare, russe, serbo-croate et bengali.
A l'occasion du Printemps des Poètes 2002, la ville d'Epinal lui a rendu hommage en lui consacrant
une grande exposition et en organisant plusieurs manifestations autour de son oeuvre.
Richard Rognet est membre de l'Académie Mallarmé, chevalier dans l'Ordre des Arts et Lettres et
dans celui des Palmes Académiques.
Ses recueils, entre autres (sur une 20aine) :
"Le promeneur et ses
ombres"
"Le visiteur
délivré"
" Dérive du
voyageur"
"Un peu d'ombre sera la
réponse" (Gallimard)
"Le Transi" et "Je suis
cet homme" ( Editions ASPECT)
Enseignant en retraite( carrière entre Epinal et Mirecourt)
Enfance au Val d'Ajol
Etudes de Lettres à NANCY
Rencontres avec Alain BOSQUET, Jean ORIZET, son premier éditeur. Andrée CHEDID, Jacques REDA, Guy
GOFFETTE, son éditeur actuel ( GALLIMARD)
Poésie contemplative, dépouillée, née de l'observation du réel. En particulier de la nature,
fleurs, forêts, lacs, cascades, ruisseaux mais de façon stylisée.
Pour que s'exprime son paysage intérieur, pour que les notes éparses prennent corps, se
rassemblent dans leur cohérence, il "faut que la Muse apparaisse", ... le déclic, qui a parfois la force d'une extase mystique.
La contemplation de la sculpture de Ligier Richier, Le Transi, que l'on peut
admirer à Bar-le-Duc, en l'Eglise Saint-Etienne, a été pour lui le point de départ d' un recueil "éponyme", de 77 poèmes.
Tendance au lyrisme et au romantisme, tout en refusant l'exaltation. Le lecteur doit pouvoir
s'approprier l'émotion.
Rejet des règles de la poésie "classique", et recherche d'une cohérence et d'une musicalité
parfois inspirée directement d'oeuvres musicales, comme celles de Satie, Debussy, Bach, par exemple.
|