Yannis Tsiomis article in Mises en scène du monde ( Les solitaires intempestifs)

Publié le par Claire

De l'agora d'Athènes à Brasilia : mettre en scène le "vide" et le "plein".

.... " Autre chose est une attitude, autre chose est une action" écrivait Diderot et il ajoutait " toute attitude est fausse et petite; toute action est belle et vraie."

On peut transposer : ce qu'on demande au consommateur de l'espace, ce n'est pas de l'action, mais ce sont des"attitudes", attitudes de consommateur privé dans un espace public de plus en plus privatisé, sécurisé, contrôlé, et dont les formes de plus en plus spectaculaires, essayent de faire oublier le vide et l'absence de signification. 
? dans quelle mesure passerelles entre scène théâtrale et scène urbaine...peut-on parler de mise en scène ?

...Hypothèse.
Devt ce qu'on appelle "mondialisation" et la dislocation de la ville, le mythe fondateur n'est plus opérant.
L'Etat-nation et la ville capitale ne sont plus les constituants des nouveaux regroupements.
En ce sens, le drame n'est plus un référent et Orphée plus un médiateur.
La ville classique se disloque
ses tissus spatial et social ne sont plus en articulation,
l'espace public est devenu une image
...l'architecte ...mise en image d'un drame sans récit et non mise en scène de l'urbain (càd de l'espace matériel et immatériel)
En ce sens plus possibilité d'établir rapport entre représentation mentale (espace scénique) et représentation sociale vécue au quotidien ( espace architectural et urbain).
Ajouter à cela que les nouvelles techniques de représentation,
la dématérialisation et la surmatérialisation, càd les simulations qui épuisent la réalité avant même de la construire,
conduisent à une réelle mutation
à une autre manière de faire la ville et l'architecture,
de plus en plus éloignées de la logique de narration des tps classiques et de l'humanisme.

Quelle relation envisager entre théâtre comme métaphore et vie fragmentée dans ville opaque ?